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Enfantises & Co
31 juillet 2016

La rencontre

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Nous lisons actuellement La rencontre, un roman de Allan W. Eckert inspiré d'un fait divers.

Je l'ai découvert via des liens proposés sur Amazon, et le déscriptif m'a donné envie d'en savoir davantage: Par un jour orageux de 1870, Ben MacDonald, un petit garçon un peu sauvage, se perd dans la prairie américaine où ses parents ont installé leur ferme. Surpris par la tempête, Ben se glisse dans un terrier où vit une mère blaireau. De la rencontre de ces deux êtres solitaires naît une extraordinaire aventure.

 

 

Je l'ai donc acheté et... je n'ai pas été déçue. Ce roman, inspiré d'une histoire vraie, est sans hésitation à classer dans la liste des living-books, Plusieurs thèmes s'y mèlent: la vie des pionniers dans la région de Winnipeg au XIXe siècle, de très riches déscriptions de la nature et des animaux sauvages truffées ça et là de considérations scientifiques quant aux moeurs et à l'habitat de divers animaux, en particulier du blaireau, le regard des adultes sur un enfant différent, la relation père-fils...  C'est très riche, le texte est vivant, touchant, l'histoire est émouvante et entraîne le lecteur à s'interroger, à réfléchir; en aucun cas on ne reste indifférent après cette lecture.

Attention aux petits bouts trop jeunes ou très sensibles toutefois: certaines scènes sont dures... mais c'est aussi ce qui fait l'authenticité de ce texte qui retrace une époque qui ne l'était pas moins. Personnellement je trouve ce livre adapté pour mes 7, 9 et 12 ans en lecture offerte, mais je vous conseille de lire avant pour évaluer si votre enfant est prêt à écouter sans verser (trop) de larmes, en particulier à la fin du roman. Naturellement, cela passe mieux auprès de petits aventuriers proches de la nature et enfants habitant à la campagne.

 

 

Un extrait: L'épervier avait déjà dévoré la tête et presque la moitié du petit corps, qu'il maintenait sous sa griffe tout en arrachant des bouchées voraces de son bec recourbé. C'était un mâle, au plumage coloré, les ailes d'un gris bleu, le sommet de la tête, le dos et la queue d'un brun rougeâtre. De chaque côté de sa tête, deux bandes noires partaient du haut de son bec, l'une entourant l'oeil par le haut pour redescendre sur le côté; l'autre, droite, barrant son oeil et sa joue blanche. Sa poitrine et son ventre étaient d'un beige clair saupoudré de brun. C'était un bel oiseau.

 Ben n'était pas à plus de trois mètres de lui, progressant à plat ventre comme un escargot, lorsque l'épervier l'aperçut. Il pivota aussitôt pour faire face au garçon, l'oeil rond, les ailes à moitié déployées, et lança un cri aigu, perçant: kili-kili-kili-kili!

 Ben lui souritde toutes ses dents, et, sans arriver toutefois à reproduire la netteté du cri de l'oiseau, en fit une imitation tout à fait remarquable. L'oiseau secoua la tête plusieurs fois de façon assez comique, puis l'inclina sur le côté. Ben l'imita, y rajoutant son imitation du cri de l'épervier suivie d'un sourire encore plus large.

"Je te veux pas de mal, dit-il à mi-voix, Je veux juste te regarder. T'inquiète pas, je te veux pas de mal."

 

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